vendredi 17 mai 2013
mardi 14 mai 2013
vendredi 22 juillet 2011
Souvenirs, souvenirs...
vendredi 4 février 2011
lundi 24 janvier 2011
vendredi 22 janvier 2010
Retour à Gorée...
D'Atlanta à New Orléans, de New York à Dakar en passant par le Luxembourg, les chansons se transforment, s'imprègnent de jazz et de gospel. Mais déjà le jour du retour en Afrique approche et beaucoup reste à faire afin d'être prêt pour le concert final...
Pour voir la bande annonce du magnifique film "Retour à Gorée", cliquez simplement sur le titre.
samedi 9 janvier 2010
Ca y est, je rentre...
A bientôt !!!
mercredi 6 janvier 2010
Hommage au "San Vito" de la part de Jacques Dorne
Il y a même des bateaux qui naviguent.
Chacun d’entre nous a entendu parler de ces bateaux amarrés uniquement dans l’imaginaire d’individus étranges, qu’inévitablement, nous rencontrons dans tous les ports. Nous connaissons aussi ces bateaux en cours de construction ou de rénovation dont l’achèvement est toujours reporté, leur réalisation ayant laissé le capitaine exsangue, physiquement ou financièrement, voire les deux, et qui finissent à l’abandon. Il s’en voit parfois quelques-uns qui, après des années sous le toit d’un hangar, dans le fond d’une zone technique ou d’un jardin, vont se faire caresser la coque par l’eau, le temps d’un essai de flottaison.
Il arrive que l’essai soit concluant.
Vient ensuite pour le candidat à l’aventure une autre épreuve: la confrontation du rêve et de la réalité.
Le bateau existe, il flotte, il est même, dit-on, plutôt réussi, il ne lui reste qu’une chose à prouver, pas la moindre: Naviguer! Ça c’est une autre histoire.
Le bateau, vous le connaissez, je vous parle du "San Vito". C’est un sloop de 14 m, et de 20 et quelque tonnes d’acier, de sueur et d’astuces.
Son constructeur, c’est Henry, un gaillard qui titille les 1,90 m, ingénieux, travailleur et parfois bougon. L’homme a quitté l’Epervière une fin de nuit d’été, en creusant de la quille du San Vito, un profond sillon dans la vase. Il est descendu à Port Saint Louis comme tous les autres, mais il ne s’est pas arrêté là, comme beaucoup.
Il a engagé son voilier dans un autre projet de fadas: "Ciotat-Africa". Une association dont les membres souhaitaient partager d’élégante et généreuse manière leur passion de la mer en remplissant coffres et cales de leur bateau avec du matériel scolaire et médical, en direction du Sénégal.
Le 4 octobre, San Vito s’était constitué un équipage et il quitte fièrement La Ciotat, bien sûr "toutes voiles dehors" selon la formule consacrée, avec 6 autres voiliers en direction du Sénégal, via Les Baléares, le Maroc où est déchargée une partie de notre cargaison les Canaries et le Cap Vert où les bateaux s’allègent à nouveau.
Nous avons fini officiellement notre livraison à Dakar curieusement 40 jours après notre départ de La Ciotat.
Et "San Vito" dans ce périple ?
- Et bien il a enchaîné les milles, propulsé alternativement par ses jolies voiles et par son valeureux moteur, sans incidents majeurs sauf la casse du vit de mulet en pleine nuit, un désamorçage de la pompe de refroidissement, une explosion du système de production d’eau chaude devant les yeux du cuisinier, un tangon qui s’éjectait en visant nos cotes au lieu de nous aider à rejoindre les côtes. etc… rien que du très banal.
Il a fait des rencontres émouvantes et répétées avec les dauphins, les poissons volants, goûté au confort des marinas après avoir bien dansé avec la houle. Il a su éviter les pirates et a joué à nous couvrir de bleus impressionnants jambes et bras. Rien que du bonheur.
Et Henry dans cette aventure?
- Vite amariné, il a retrouvé sur l’eau ses qualités : ingénieux, on peut même dire "démerdard", avec une prédilection pour la dernière déjà citée, bougon! Mais les membres de l’équipage n’ont pas compris que ce n’était que l’expression d’un semblant d’angoisse, exacerbé par l'insouciance régnant en maître à bord.
Et maintenant?
- Aux dernières nouvelles, "San Vito", Henry et Sandrine (Yves, Sébastien et Jacques ayant débarqué à Dakar), avec quelques uns des autres bateaux et équipiers du raid, descendaient la Casamance après avoir fini de vider leurs cales du matériel médical.
Et ensuite?
- Ne vous inquiétez pas! On le saura bien vite sur les pontons !
En guise de conclusion, il y a même des bateaux qui naviguent, je vous l’assure, j’étais à bord !
Novembre 2009
Jacques Dorne
jeudi 24 décembre 2009
Joyeux Noël...
Enfin, il paraît car je suis à milles lieues de l'imaginer comptes tenus des décalages climatiques, culturels et sociologiques...
Permettez-moi de vous livrer, in fine, la photo d'un mur peint au Club de Voile de Dakar, qui apporte une réponse à l'éternelle question du "pourquoi du voyage"...
Merci de m'avoir suivi pendant ces quelques semaines et j'espère humblement vous avoir donné envie... de partir à votre tour...
Thionk Essyl
Nous y sommes à nouveau superbement accueillis par Omar, le frère aîné. Une chambre nous est attribuée dans la maison et tout le monde se met littéralement en quatre pour nous recevoir. Nous vivons ainsi une semaine complète dans le "jus" d'une famille sénégalaise. Omar se met à notre disposition pour nous faire visiter le village, le jardin des femmes, la boulangerie, le débarcadère, nous explique toutes les vertus des plantes et des arbres et surtout nous présente à tout l'entourage. Que de rencontres...
La vie y est douce, les femmes abattent un énorme travail au quotidien. Elles vont chaque jour récolter le riz, dont les rizières sont à 8 km, à pied évidemment, puis au retour, elles s'occupent de leur jardin, et finalement, du reste de la famille...Ce qui n'est pas peu dire puisque ce sont entre 20 et 30 personnes qui mangent quotidiennement dans le cercle familial souvent élargi.
Les hommes effectuent les "travaux pénibles"...Donc ces temps, ils jouent aux cartes ou vaquent à quelques occupations...Le statut de la femme africaine est peu enviable...
lundi 21 décembre 2009
Errance en Casamance...
En effet après toutes ces étapes, je ressens le besoin de me poser un peu et préfère rester au Sénégal pour découvrir le pays, les gens, plutôt que de me taper trois semaines de mer jusqu'aux Antilles...
Aussi nous laissons partir les derniers voiliers pour leur transatlantique et les quelques rescapés se retrouvent à Nioumoune, chez Hyacinthe, pour une découverte de la basse Casamance.
Quel régal…Nous y vivons des moments magiques comme un enterrement animiste, un baptême, un culte chanté accompagné au djembé, effectuons de belles parties de pêche ainsi que quelques excursions : d’abord en pirogue jusqu’à Kouba, puis c’est une virée de plusieurs jours en pirogue, ou en taxi brousse, entre Elinkine, Cap Skirring, Boucotte, Djembering, Kachouane et Diogué, que nous rejoignons à pied après 5 heures de marche et s’être perdus dans la brousse par 40°…
Nous avons dormi dans des campements, ou chez l’habitant, où nous avons toujours été accueillis avec une extrême gentillesse doublée d'un grand sens de l’hospitalité. Bien guidés par Jean Tabar, nous nous faisons tout de même racketter par les militaires...
La campagne est généreuse, le temps est à la récolte du riz, nous sommes accompagnés par des oiseaux incroyables et avons même vu un crocodile...
Les écoles visitées me laissent par contre un goût amer...
Ces beaux moments et ces rencontres vont me marquer à jamais…