jeudi 24 décembre 2009
Joyeux Noël...
Enfin, il paraît car je suis à milles lieues de l'imaginer comptes tenus des décalages climatiques, culturels et sociologiques...
Permettez-moi de vous livrer, in fine, la photo d'un mur peint au Club de Voile de Dakar, qui apporte une réponse à l'éternelle question du "pourquoi du voyage"...
Merci de m'avoir suivi pendant ces quelques semaines et j'espère humblement vous avoir donné envie... de partir à votre tour...
Thionk Essyl
Nous y sommes à nouveau superbement accueillis par Omar, le frère aîné. Une chambre nous est attribuée dans la maison et tout le monde se met littéralement en quatre pour nous recevoir. Nous vivons ainsi une semaine complète dans le "jus" d'une famille sénégalaise. Omar se met à notre disposition pour nous faire visiter le village, le jardin des femmes, la boulangerie, le débarcadère, nous explique toutes les vertus des plantes et des arbres et surtout nous présente à tout l'entourage. Que de rencontres...
La vie y est douce, les femmes abattent un énorme travail au quotidien. Elles vont chaque jour récolter le riz, dont les rizières sont à 8 km, à pied évidemment, puis au retour, elles s'occupent de leur jardin, et finalement, du reste de la famille...Ce qui n'est pas peu dire puisque ce sont entre 20 et 30 personnes qui mangent quotidiennement dans le cercle familial souvent élargi.
Les hommes effectuent les "travaux pénibles"...Donc ces temps, ils jouent aux cartes ou vaquent à quelques occupations...Le statut de la femme africaine est peu enviable...
lundi 21 décembre 2009
Errance en Casamance...
En effet après toutes ces étapes, je ressens le besoin de me poser un peu et préfère rester au Sénégal pour découvrir le pays, les gens, plutôt que de me taper trois semaines de mer jusqu'aux Antilles...
Aussi nous laissons partir les derniers voiliers pour leur transatlantique et les quelques rescapés se retrouvent à Nioumoune, chez Hyacinthe, pour une découverte de la basse Casamance.
Quel régal…Nous y vivons des moments magiques comme un enterrement animiste, un baptême, un culte chanté accompagné au djembé, effectuons de belles parties de pêche ainsi que quelques excursions : d’abord en pirogue jusqu’à Kouba, puis c’est une virée de plusieurs jours en pirogue, ou en taxi brousse, entre Elinkine, Cap Skirring, Boucotte, Djembering, Kachouane et Diogué, que nous rejoignons à pied après 5 heures de marche et s’être perdus dans la brousse par 40°…
Nous avons dormi dans des campements, ou chez l’habitant, où nous avons toujours été accueillis avec une extrême gentillesse doublée d'un grand sens de l’hospitalité. Bien guidés par Jean Tabar, nous nous faisons tout de même racketter par les militaires...
La campagne est généreuse, le temps est à la récolte du riz, nous sommes accompagnés par des oiseaux incroyables et avons même vu un crocodile...
Les écoles visitées me laissent par contre un goût amer...
Ces beaux moments et ces rencontres vont me marquer à jamais…
mardi 15 décembre 2009
Bourek
L'association "Boule de Neige" nous a conduits à Bourek, un village retiré dans la forêt près de Bignona, pour leur livrer du matériel. Après une expédition à travers des pistes campagnardes nous sommes arrivés en pleine brousse et, surprise, tout le village était là pour nous accueillir en grande pompe...Ils nous ont fait une méga fête traditionnelle, avec des danses, des présentations de masques, un repas et évidemment beaucoup de protocole... La fête a duré cinq heures, on a tous dansé à la fin et certains ont continué tard dans la nuit, belle tranche de vie africaine et quel accueil!